Soirées passées
L’Échappée Belle organise tout au long de l’année, des soirées littéraires, des événements culturels très divers touchant au théâtre, à l’histoire ou à l’actualité ainsi que des expositions.
L’Échappée Belle organise tout au long de l’année, des soirées littéraires, des événements culturels très divers touchant au théâtre, à l’histoire ou à l’actualité ainsi que des expositions.
Xavier Le Clerc – un entretien avec Pierre-Pascal Bruneau – 17 mai 2024 – Café Belcampo
De la Kabylie à la France, deux vies, deux destins
Un homme sans titre est un hommage de l’auteur rendu à ses deux pays mais, avant tout, un livre hommage à son père. Xavier Leclerc raconte son enfance, une fratrie de neuf enfants dominée par un père, digne, dur et taiseux. Cet homme, qui quitte la misère de la Kabylie en 1962 pour la misère des exploités et des sans-grades en France, n’a ni statut, ni place, ou si peu, dans la société française de cette époque. Pourtant cet homme “sans titre” est, au yeux de son fils, un héros digne et magnifique. Un homme sans titre parle aussi de la transformation du jeune Hamid Aït-Taleb en Xavier Leclerc, et de la difficulté de réussir pour ceux qui ne sont pas nés au “bon” endroit, ceux qui n’ont pas hérité de l’Habitus culturel et de classe qui donnent accès à la réussite sociale. Un superbe récit, d’une grande sensibilité, sur l’amour filial et la quête d’une identité.
Pierre-Pascal Bruneau
Note : La traduction néerlandaise d’un « Un homme sans titre », vient de paraitre.
Van Kabylië naar Frankrijk, twee levens, twee lotsbestemmingen
Un homme sans titre is een eerbetoon van de auteur aan zijn twee landen, maar bovenal is het een eerbetoon aan zijn vader. Xavier Leclerc vertelt het verhaal van zijn jeugd, een familie van negen kinderen die gedomineerd werden door een vader die waardig, hard en geheim was. Deze man, die in 1962 de ellende van Kabylië verliet voor de ellende van de uitgebuitenen en kansarmen in Frankrijk, had geen status en geen, of heel weinig, plaats in de Franse maatschappij van die tijd. Toch is deze man, zonder titel, in de ogen van zijn zoon, een waardige en grootse held. Un homme sans titre spreekt ook over de transformatie van de jonge Hamid Aït-Taleb in Xavier Leclerc, en over de moeilijkheid om te slagen voor degenen die niet op de ‘juiste’ plaats geboren zijn, degenen die niet de culturele en klasse Habitus hebben geërfd die toegang geeft tot maatschappelijk succes. Een prachtig, gevoelig verhaal over de liefde van een jongen voor zijn vader en de zoektocht naar identiteit.
Pierre-Pascal Bruneau
Le vendredi 19 avril, nous parlerons principalement avec Philippe Claude, de ses deux derniers livres, parus l’année dernière, ainsi que d’un recueil de textes, paru en 2022, qui m’a beaucoup intéressé.
Crépuscule, un magnifique roman classique, à la manière des grands auteurs russes, sur la chute proche de l’empire austro-hongrois et aussi un livre fort sur l’identité nationale et le rejet de “l’autre” lorsqu’il est différent.
Rature, Philippe Claudel, que l’on sait grand montagnard, nous parlera cette fois d’un amour d’une autre Nature, la confrontation de l’homme à la mer, à l’océan.
De quelques frontières, un recueil de textes, courts, dans lesquels Philippe Claudel porte un regard sur son lien à la montagne et aussi à sa Lorraine natale. Au delà de son histoire personnelle, il s’interroge et pose la question, fondamentale, des frontières entre les États et les peuples.
Lecture – 20 avril – librairie Le Temps Retrouvé
Le samedi 20 avril, Philippe Claudel a accepté de venir nous lire des passages de certains de ses livres. Vous découvrirez, avec nous, quels sont les livres dont seront extraits les passages qu’il nous lira.
“(…) je revendique mes provenances et mes constructions plurielles, être à la fois juive et laïque, tunisienne et française me sentir grecque en Grèce, Italienne en Italie, et tout autant méditerranéenne, mélanger en moi l’Orient et l’Occident. Une séfarade d’Europe selon la formule du Hida. Rien de figé ni d’assigné. De la fluidité avant tout. Des racines, certes, mais pour mieux m’en détacher.” La famille de Pantin, Pages 182 et 183
Michèle Fitoussi, journaliste et éditorialiste au magazine ELLE, a écrit treize livres, dont plusieurs biographies très remarquées, Helena Rubistein, la femme qui inventa la beauté (Grasset, 2010) et Janet, biographie de Janet Flanner, première correspondante du magazine The New Yorker à Paris (JC Lattès, 2018). Avec Ma famille de Pantin, Michèle Fitoussi nous parle de sa famille. Française, née en Tunisie de parents et de grands-parents français, elle y a vécu les cinq premières années de sa vie.
Ses livres seront en vente après l’entretien et Michèle Fitoussi les dédicacera pour vous.
Michèle Fitoussi sera également présente le lendemain samedi 27 janvier 2024 au Temps Retrouvé, la librairie française d’Amsterdam, où il dédicacera ses livres, de 15 heures à 17 heures.
Colombe Schneck : le charme discret de la bourgeoisie – 14 décembre 2023
Jérome Lindon, le génial directeur des Éditions de Minuit, disait que ce que l’on attend d’un auteur « c’est une oeuvre, c’est à dire un déploiement, un paysage, un panorama dont on suivra l’évolution comme un récit dans le récit ».
Les quinze livres de Colombe Schneck constituent en ce sens une oeuvre à part entière. Les récits d’autofiction y prédominent. Le paysage, le panorama qu’elle nous donne à voir, est, comme Sagan avant elle, celui d’une classe sociale de privilégiés, un microcosme avec ses codes et ses règles. Cette bourgeoisie, Colombe Schneck en dissèque les rouages, les habitudes et les tics, avec une précision « proustienne ». Cependant le regard qu’elle porte sur cette classe sociale, classe à laquelle elle appartient, s’il ne manque pas de tendresse et d’indulgence, est aussi critique. Il n’y a ni complaisance ni concession dans son analyse. Décadence et patriarcat ne sont pas admissibles pour Colombe Schneck, car son combat principal c’est le droit des femmes et leur liberté. Pour autant, dit-elle, c’est bien son appartenance à cette classe sociale qui l’a fait douter de sa capacité à porter ce regard critique. De même, elle doute de son habilité à parler de sujets graves qui la touchent profondément comme la Shoa ou l’avortement.
Dix-sept ans (Grasset, 2015), histoire d’un avortement, livre fortement inspiré par Annie Ernaux et son roman L’événement, ou encore Deux petites bourgeoises (Stock, 2021), qui met en scène deux amies, Héloïse et Esther, parlent avec justesse de l’amitié et de l’amour. Mais Colombe Schneck parle aussi de la détresse de certaines femmes de ce milieu très privilégié de la bourgeoise du VIème arrondissement de Paris, « essorées par leur genre », un milieu où le patriarcat domine.
Colombe Schneck sait aussi magnifiquement raconter sa famille, le lien fort qu’elle avait avec son père (Les Guerres de mon père, Stock, 2018), de la Shoah qui a touché une partie des siens (La réparation, Grasset, 2012), et de son enfance, qu’elle évoque dans son dernier livre (Mensonges au paradis, Grasset, 2023), le paradis, ce « home d’enfants », en Suisse, où, , de l’âge de 6 ans à celui de 20 ans, elle a passé toutes ses vacances.
Une œuvre riche, militante, écrite dans une langue claire, simple, sans artifice.
Entretien par Pierre-Pascal Bruneau de la librairie Le Temps Retrouvé
Cette soirée est organisée par l’Institut français NL et la librairie Le Temps Retrouvé en collaboration avec la fondation l’Échappée Belle avec le soutien du programme Nouvelles Voix dans le cadre des tournées d’auteurs « Détour(s) » du réseau français aux Pays-Bas.
Deze avond wordt georganiseerd door het Institut français NL en boekhandel Le Temps Retrouvé in samenwerking met de stichting l’Échappée Belle met steun van het programma Nouvelles Voix als onderdeel van de “Détour(s)” auteursreizen georganiseerd door het Franse netwerk in Nederland.
Molière en 45 minutes ! Le Malade imaginaire, 16 et 18 février 2023
Molière en 45 minutes ! La Maison de l’Échappée avec ses marches et ses deux pièces se prête à merveille à la mise en scène de pièces de théâtre. Mais tout le mérite revient à Vincent Bonnet dont la mise en scène, sans décor, avec pratiquement aucun accessoire et des costumes réduit à leur plus simple expression, arrive à traduire parfaitement le jeu de scène et les effets comiques et dramatiques voulus par Molière. Il est bien dommage que la Maison soit si petite et ne puisse accueillir plus de spectateurs !
Réception, de Serge Valletti, 12 mai 2023
Un petit hôtel de province, assez miteux, un concierge alcoolique et désagréable, un voyageur de commerce et une jeune femme vive et séduisante. Ces deux personnages, très différents, perturbent l’hôtelier, peu à peu jusqu’au malaise, finissent par le déstabiliser. Intrigue policière, critique sociétale mais farce aussi, la pièce, remarquablement construite, a, grâce à la mise en scène ingénieuse et très rythmée de Vincent Bonnet et au jeu de Natacha Demant, a soulevé l’enthousiasme des spectateurs qui les ont ovationnés avec de multiples rappels.
Frédéric Lenoir, 19 mai 2023
Vous avez été nombreuses et nombreux à nous demander de recevoir Frédéric Lenoir. Entre la pandémie et ses nombreux engagements arrêter une date n’a pas été facile, mais patience et longueur de temps ont rendu possible cette rencontre. Auteur d’une cinquantaine d’ouvrages (essais, romans, contes, encyclopédies), traduits dans une vingtaine de langues et vendus à plusieurs millions d’exemplaires dans le monde, Frédéric Lenoir a le don de rendre accessible philosophes et penseurs. Il a ainsi rendu accessible à tous la pensée de Spinoza, pourtant réputée pour sa complexité, avec Le Miracle Spinoza (Fayard, 2017). Nous avons beaucoup parlé de son dernier livre, Le désir, une philosophie, (Flammarion, 2022). Faisant appel à Spinoza bien entendu mais aussi les anciens, Platon, Aristophane et Épicure, mais aussi Gustav Karl Jung auquel il a consacré un livre en 2021 (Jung un voyage à travers soi, Albin Michel), Frédéric Lenoir a conquis l’auditoire. Brillant, drôle, charmeur et surtout simple et direct Frédéric Lenoir a promis de revenir nous parler de son prochain livre consacré aux religions.
Entretien mené par Pierre-Pascal Bruneau de la librairie Le Temps Retrouvé
Anne Berest, 14 avril 2023
Le dernier livre d’Anne Berest, la Carte postale (Grasset, 2021, Prix Goncourt, choix des États Unis, Prix Renaudot des lycéens et grand prix des lectrices ELLE ), a été traduit en néerlandais et publié au mois d’avril 2023. Nous l’avons reçue à l’occasion de cette publication. Anne Berest a commencé par l’écriture de pièces de théâtre puis de nouvelles. Elle s’est aussi consacré à l’écriture de biographies. La Carte postale est un roman en grande partie autobiographique consacré à l’histoire de sa famille maternelle intimement liée à l’horreur de la Shoah. Anne Berest s’interroge : Qui donc a envoyé cette carte postale ? Qui étaient ceux qui portaient ces noms ? Quel a été leur destin ? Pourquoi avoir fait le silence pendant tant d’années ? Où la mènera cette enquête, cette recherche minutieuse ? Savoir qui ils étaient et peut-être trouver ou retrouver sa propre identité ? Une soirée passionnante, placée sous le signe de l’émotion et de la mémoire, individuel et collective.
Entretien mené par Pierre-Pascal Bruneau de la librairie Le Temps Retrouvé
Emmanuelle Favier, 27 janvier 2023
Quel plaisir de vous retrouver toutes et tous à La Maison de l’Échappée Belle en ce début d’année 2023. Le lieu, certes un peu petit, puisque nous ne pouvons y accueillir guère plus de trente-cinq personnes, se prête parfaitement aux soirées littéraires intimes, auxquelles l’on se sent très proche de l’autrice ou de l’auteur invité. Nous y recevions donc Emmanuelle Favier, jeune autrice dont le premier roman, Le Courage qu’il faut aux rivières, (2017, Albin Michel) consacré aux “vierges jurées”, ces femmes albanaises qui abandonnent définitivement leur féminité pour vivre comme des hommes, avait été célébré par la critique. Nous avons parlé ce soir-là de son dernier livre, La Part des cendres, (2019, Albin Michel) paru à la rentrée littéraire d’août 2022. Le livre est d’abord un formidable exercice de style : biographie imaginaire de Sophie Rostopchine, qui deviendra la comtesse de Ségur, Emmanuelle Favier croise les faits, et en particulier, les naissances et les morts de personnages historiques et célèbres, fascinants entrelacs de l’Histoire. Puissant plaidoyer de la cause féministe mais aussi beau roman classique, avec La Part des cendres, Emmanuelle Favier a conquis l’auditoire ce soir-là. Longtemps après l’entretien Emmanuelle Favier a, tout en dédicaçant ses livres, répondu aux questions de ses nouveaux fans.
Entretien mené par Pierre-Pascal Bruneau de la librairie Le Temps Retrouvé
Vendredi 25 novembre 2022, à l’Amstelkerk
Audience en hausse pour La Grande librairie du 9 novembre dernier consacrée à la justice et à l’injustice. Philippe Jaenada y intervenait pour Sans preuve et sans aveu, paru le 12 octobre dernier Miallet-Barrault) consacré à l’affaire Alain Laprie, le procès d’un homme accusé du meurtre de sa tante, en 2004, dans sa maison de Pompignac en Gironde. Accusé d’avoir assassiné sa tante Marie, une vielle dame de 88 ans et d’avoir mis le feu à sa maison, Alain Laprie est acquitté par la Cour d’Assises de la Gironde en 2018. Le parquet général fait appel de la décision et Alain Laprie est condamné en 2020 à 15 années de détention. Il se pourvoit en cassation. Pendant l’été 2021 Alain Laprie se confie à Philippe Jaenada, comme quelqu’un qui se noie et s’accroche à une bouée de sauvetage. Pour Alain Laprie seul Philippe Jaenada peut encore le sauver et il doit mener l’enquête pour lui comme il l’a brillamment fait pour Pauline Dubuisson (La petite femelle), Henri Girard, alias Georges Arnaud (La serpe) ou Lucien Léger (Au printemps des monstres). Philippe Jaenada se laisse convaincre et commence à étudier le dossier.
Sans preuve et sans aveu a été écrit en quelques mois, un record absolu pour Philippe Jaenada qui, pour ses autres enquêtes, a consacré trois ou quatre années de recherches pour l’écriture de ses livres
Cette fois, il mène l’enquête au pas de charge :
– erreurs grossières dans une enquête menée exclusivement à charge;
– incohérences invraisemblables du dossier du juge d’instruction;
– faux témoignages et connivences soupçonnées dans la gendarmerie avec le témoin clé.
Pour Philippe Jaenada, il n’y a ni preuve ni témoin qui justifie une quelconque condamnation. Alain Laprie, qui a toujours clamé son innocence, est victime de la malveillance, pour de sordides histoires d’argent, de sa famille.
« Il existe d’innombrables histoires comme celle-ci, tristes et injustes, rageantes . Où la présomption d’innocence, le bénéfice du doute, n’existent pas. » Philippe Jaenada.
Le pourvoi en cassation d’Alain Laprie a été rejeté il y a quelques mois. A 66 ans, il va passer, à cause d’une enquête tordue et d’un mauvais jugement, 15 ans en prison pour un crime qu’il n’a pas commis.
Le travail de Philippe Jaenada peut-il servir à quelque chose ?
Entretien mené par Pierre-Pascal Bruneau de la librairie Le Temps Retrouvé
Vendredi 14 octobre 2022, Amstelkerk
Dimanche 16 octobre 2022, FilmHallen
Vendredi 14 octobre, 19:00 heures, Amstelkerk
Nous avons le plaisir et le privilège de recevoir Olivier Rolin, écrivain, essayiste et cinéaste, dont l’oeuvre à été couronnée en 2010 par l’Académie Française qui lui a décerné Le Grand prix de littérature Paul-Morand. Normalien, agrégé de lettres, auteurs de 16 romans et de 9 “récits géographiques”, Olivier Rolin est un rebelle, amoureux des voyages et en particulier de périples dans la lointaine Russie à laquelle il a consacré plusieurs livres, romans ou récits. Olivier Rolin a mené une vie d’une incroyable richesse. À l’occasion d’un déménagement forcé de son appartement parisien, imposé par un nouveau propriétaire, il doit trier et mettre en carton son immense bibliothèque. Chaque livre, chaque objet, suscite alors le souvenir d’histoires et d’expériences souvent extraordinaires. C’est le sujet de son dernier livre Vider les lieux, qui en plus de révolutionner l’art de la biographie, nous fait voyager tout autour de la planète et rencontrer romanciers et personnages hors du commun.
Un entretien mené par Pierre-Pascal Bruneau de la librairie Le Temps Retrouvé
Dimanche 16 octobre, 14:00 heures, FilmHallen, Parisienzaal
Film d’Olivier Rolin et Élisabeth Kapnist : ” Solovki, la bibliothèque disparue “.
En 2013 Olivier Rolin se rend sur les bords de la Mer Blanche, a plus de cinq cents kilomètres au nord-est de Saint-Pétersbourg aux confins de la Russie, dans l’île de Solovki. À l’est se trouve la “ville de l’Archange”, Arkhangelsk et au sud, près du port presque abandonné de Belomorsk, le débouché du canal Baltique-mer Blanche, autrefois nommé “Staline”, dont le percement, de 1931 à 1933, coûta la vie à des dizaines de milliers de déportés. C’est là, sur les bords de la mer Blanche, à Severodvinsk, que la Russie construit ses sous-marins nucléaires.
Le voyage d’Olivier Rolin a un but précis, mener une enquête sur le pénitencier créé dans l’île de Solovki, dans les années 1920. Peu après la Révolution d’Octobre, le jeune régime communiste décide de transformer le grand monastère de l’île en camp de travail. En 1927, Staline commanditera un film de propagande qui vantera les bienfaits de ce camp de travail, considéré comme le “laboratoire” du Goulag. Vous pourrez voir des extraits de ce documentaire dans le film. Les déportés, dans les premières années, sont pour la plupart des intellectuels ou des grand bourgeois opposants, ou jugés comme tels, au nouveau régime.
Étrangement, alors que les conditions de détention sont effroyables, une bibliothèque de plus de 30.000 volumes, dont 2.000 en langues étrangères, composée d’ouvrages des plus grands auteurs russes, français, allemands, est créée à l’usage des déportés. À la fermeture du camp en 1937, (entre 1920 et 1937, 800.000 détenus auront peuplé les geôles de Solovki), la bibliothèque disparait. Il n’en subsistera aucun livre dans l’île de Solovki. Les premières personnes interrogées par Olivier Rolin lui indiquent que la bibliothèque a probablement été démantelée et détruite au lendemain de la fermeture du camp. Mais il persévère, retrouve des archives, des films tournés il y a près de quarante ans, poignants témoignages de rescapés ou de villageois témoins des atrocités perpétrées dans le camp, interroge chercheurs et fonctionnaires. Un nom revient dans ces témoignages, celui de Naftali Frenkel, ancien déporté, devenu tortionnaire et promu directeur du camp par Staline, de sinistre mémoire.
Alors, qu’est devenue la bibliothèque de Solovki ? Où sont passés ses livres ? Ont-ils été brûlés ou bien déplacés, transportés dans un autre lieu ? Olivier Rolin mène l’enquête et part à la recherche de la bibliothèque disparue de Solovki.
La projection sera précédée d’un court entretien d’Olivier Rolin avec Pierre-Pascal Bruneau, de la librairie française Le Temps Retrouvé. Après la projection, Olivier Rolin répondra aux questions du public.
Présentation avec Olivier Rolin et Pierre-Pascal Bruneau
Jeudi 9 juin 2022, Maison de l’Échappée Belle
L’Oiseau-Lyre est un duo formé en 2020 par la flûtiste Camille Schneegans et la harpiste Josefien de Waele. Respectivement originaires de France et de Belgique, les deux jeunes musiciennes débutent leur aventure en duo à Amsterdam, où elles poursuivent un cursus de master au Conservatoire. Toutes les deux passionnées d’orchestre, elles sont rapidement saisies d’un enthousiasme partagé pour la musique de chambre et décident de tenter le pari d’une carrière de chambristes.
Camille et Josefien ont à cœur de proposer un répertoire varié, allant du baroque au contemporain. Elles sont particulièrement intéressées par l’exploration de la musique contemporaine et participent durant l’été 2021 à une Académie dédiée à ce répertoire, avec le Trio Salzedo. Elles continuent à se former régulièrement à Paris, auprès de la flûtiste Marine Perez.
En septembre 2021, L’Oiseau-Lyre remporte le 1er prix au Concours de musique de chambre de Gelre, aux Pays-Bas. Depuis, Camille et Josefien ont eu la chance de participer à des masterclasses avec des musiciens de renom tels que la flûtiste Emily Beynon ou le harpiste Sylvain Blassel. Elles se produisent également très régulièrement en concert dans de nombreuses salles des Pays-Bas, mais également en Belgique et en France.
Programme
Vendredi 6 mai 2022, Maison de l’Échappée Belle
Soirée poétique et musicale à la Maison de L’Échappée Belle. Clément Magneau lira ses poèmes tandis que Ben Wezel jouera au Sax Alto quelques-uns des plus beaux thèmes mélodiques de John Coltrane, Wise One, Lonnie’s lament, Alabama, After the Rain, The Drum Thing, etc.
Le 21 et 29 avril 2022 à la Maison de l’Échappée Belle
“Les hommes la plupart sont étrangement faits. Dans la juste nature on ne les voit jamais” Le Tartuffe, Molière Enfin ! La Maison de l’Échappée Belle reprend ses événements et quoi de mieux pour cette reprise que de célébrer la naissance de Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, il y a quatre cents ans, le 15 janvier 1622, avec Le Tartuffe. Chaque homme est un masque de théâtre et Tartuffe le porte avec un naturel parfait. Caché derrière le rythme des alexandrins et déguisé en saint, le loup est entré dans la bergerie… (Vincent Bonnet) Le Tartuffe de Molière en 45 minutes ! Morceaux choisis de Tartuffe ou l’imposteur interprétés par les membres de la troupe Odysseus, Natacha Demant, Neill Murray et Vincent Bonnet, dans une mise en scène de Vincent Bonnet.
Avec Natacha Demant, Vincent Bonnet et Neill Murray de la troupe Odysseus.
Image : Molière dans le rôle de César dans La Mort de Pompée, portrait attribué à Nicolas Mignard (1658)
Vendredi 18 mars 2022 à l’Amstelkerk
” En 1964, un enfant algérien entre dans une école militaire oranaise. Son père a pour lui les plus hautes ambitions. Excellente recrue, on se méfie cependant d’un cadet passionné par le théâtre et la littérature. Comment le métier des armes peut-il s’accorder avec celui d’écrivain ? Trente ans plus tard, le nom de Yasmina Khadra apparaît dans les librairies. Au plus fort de la tragédie algérienne, ses romans témoignent de l’horreur. Qui massacre des innocents par milliers ? Pourquoi ne veut-on pas entendre la vérité ? ” L’écrivain (Julliard, 2001)
Pour cette première soirée littéraire de l’année, nous avons eu le grand plaisir de recevoir Yasmina Khadra dans une Amstelkerk pleine à craquer. Romancier algérien, Yasmina Khadra est célèbre pour ses romans qui dénoncent la dictature militaire et l’oppression de la femme. Une soirée placée sous le signe de l’humour et de la femme, à commencer par son épouse, à laquelle Yasmina Khadra a rendu hommage à plusieurs reprises. Nous avons bien entendu beaucoup parlé de sa célèbre trilogie : Les hirondelles de Kaboul (Julliard, 2002), L’attentat (Julliard, 2005) (Pocket 2003)et les sirènes de Bagdad (Julliard, 2006), mais aussi de ses nombreux romans qui évoquent l’Algérie. Yasmina est resté jusqu’à point d’heure pour parler avec toutes et tous et dédicacer ses livres, acceptant avec une grande gentillesse et de nombreuses fois, d’être pris en photo.
C’était un entretien mené par Pierre-Pascal Bruneau de la librairie Le Temps Retrouvé
Crédit photo, Copyright © Tous droits réservés Géraldine Bruneel
Le 22 octobre 2021 à l’Amstelkerk
En 2021, en raison des mesures de confinement, nous n’avons pu organiser qu’une seule soirée en novembre avec Laurent Binet, l’auteur mondialement connu de HHhH.
Laurent Binet est enfin venu pour vous. Il s’est entretenu avec Pierre-Pascal Bruneau, de la librairie Le Temps Retrouvé. L’entretien a été tout d’abord consacré à ses précédents romans et notamment la Septième fonction du langage puis l’essentiel des échanges ont portés sur Civilizations. De nombreuses questions, particulièrement spécialisées venant de plusieurs professeurs de lettres présents ce soir là, notamment concernant les nombreuses références littéraires, dont certaines dissimulées, contenues dans le texte de Laurent Binet, de Victor Hugo à Musset. Laurent Binet a continué à répondre aux questions tout en dédicaçant ses livres.
A partir de Septembre 2020
L’exposition de pastels de Jeanne Develle, “Art spontané” a débuté en septembre 2020 et est toujours en cours à la Maison de l’Échappée Belle, des œuvres gaies et colorées, des œuvres qui se réclament du courant dit de l’Art spontané.
L’Art Spontané est une forme d’art non conventionnel, basé sur une totale liberté d’expression où les artistes choisissent les moyens qui leur sont naturellement accessibles. Il s’agit de toutes les formes de création de l’art plastique : dessins, peintures, sculptures, etc…Il trouve sa place dans la même ligne que l’Outsider Art et l’Art Brut. Tout le processus de création est improvisé, sans but concret. C’est l’art du moment, de l’instant et de l’inconnu. Un genre de thérapie fait par l’artiste pour lui-même.
L’exposition reste accrochée afin que notre public puisse en profiter dès la réouverture de la Maison de l’Échappée Belle.
Jeudi 23 avril 2020, VIA ZOOM
L’atelier biblique N°2 consacré à Adam et Ève a soulevé l’enthousiasme des participants qui ont activement sollicité Richard Bennhamias, en le soumettant, au cours de son atelier sur Adam et Êve, à un interrogatoire serré. Le résultat : des échanges passionnants !
Le jeudi 13 février Maison de l’Échappée Belle
Lire et comprendre la bible Avec Richard Bennahmias
Richard Bennahmias, théologien accompli et ancien pasteur de l’Église wallonne d’Amsterdam, a donc animé le jeudi 13 février, à la Maison de l’Échappée belle, le premier atelier biblique consacré à une lecture non religieuse et sécularisée de la Bible.
Quelle heureuse surprise de voir l’engouement suscité par ce nouvel atelier ! Vous étiez fort nombreux à venir écouter Richard Bennahmias qui nous a donc fait parcourir 10 siècles (8 avant et 2 après JC), la bible telle qu’elle nous est connue aujourd’hui est le résultat d’un long processus de formation complexe et passionnant. Discussion animée entre les participants.
Image : Le premier manuscrit araméen du Livre d’Hénoch, manuscrit dit de Qumran
L’Échappée Belle est une fondation de droit néerlandais ayant pour vocation d’apporter aux francophones et francophiles des Pays-Bas et à la communauté française, une offre diversifiée d’événements culturels à Amsterdam en lien avec la langue et à la culture française. L’Échappée Belle a été créée en 2016 par Pierre-Pascal Bruneau, ancien avocat parisien installé à Amsterdam depuis 2013, il a ouvert en 2014 la librairie française, Le Temps Retrouvé www.letempsretrouve.nl , située dans le centre historique d’Amsterdam au Keizersgracht 529.